C.M. Paris – Deuil de sa mère

Témoignage manuscrit

Je vous écris ce témoignage au sujet du deuil de ma mère, morte dans un accident de voiture il y a maintenant huit ans.

Ce décès brutal m’avait laissée dans un état de déprime pendant de longs mois, une période noire où je partais livide chaque matin à mon travail, pour revenir m’écrouler chaque soir et plonger dans des nuits épuisantes : les cauchemars où je revoyais la scène de reconnaissance du corps glacial et figé de ma mère à la morgue alternaient avec des rêves d’elle vivante d’où je sortais en larmes en revenant à la réalité.

Puis la vie avait repris son cours et, grâce à l’aide de thérapies, j’avais cru avoir fait mon deuil.

Mais huit ans après, j’étais toujours incapable de parler d’elle avec joie ou de penser à elle avec sérénité.

Jean-Pierre Cauver m’a proposé alors de faire une séance d’EMDR.

Réticente au début, car je ne voulais pas faire remonter à nouveau cette souffrance, il m’a fait prendre conscience que si mon deuil avait été fait, justement je serais sereine par rapport à cela.

Grande a été ma surprise au cours de la séance de prendre également conscience de tous les dégâts collatéraux sur ma vie entraînés par ce décès : j’ai pu faire cela uniquement grâce au recul que Jean-Pierre m’a aidé à prendre, à l’aide de sa formidable bienveillance, de son professionnalisme extrêmement pointu accompagné de son côté provoc décapent quand c’était nécessaire.

Dès la fin de la séance d’EMDR, je pouvais évoquer la mémoire enfin en étant en paix avec moi-même, en parler avec émotion tout en souriant, et ressentir une sérénité et un soulagement que je n’aurais pas cru possibles avant cette séance.

Désormais, les trajets en voiture ont changé de visage pour moi, j’appelle mon père sans l’arrière pensée qu’il puisse disparaître d’un coup, et ma vie tout entière a pris une teinte subtilement différente, plus porteuse d’espoir, comme lorsqu’une plaie, longtemps ouverte, sur laquelle on a mis des piles de mouchoirs pour survivre, cicatrise enfin.

Ces mouchoirs qui cachaient l’étendue des dégâts, c’est Jean-Pierre Cauver qui m’a aidée à les enlever pour nettoyer et guérir définitivement la plaie en dessous.

Merci infiniment.

C.M.

[haut.]